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Dossier :
Phoenix - X-Men

fiche : D'anciens Phoenix

Suite du dossier :
Rachel Summers : historique
L'affaire Madelyne Pryor

Note : les images de cette page ont été scannées et arrangées par moi, merci de ne pas les piquer honteusement...


Le phoenix est éternel
Mais le paie d'une mort récurrente
Et souffrira jusqu'à la fin des temps
Sans repos
Enviez-vous cette éternité?

Ce petit préambule au cas où quelqu'un penserait que le phoenix n'est qu'une promesse de vie et un symbole optimiste...


Deux Phoenix venus du X-monde...

Le Phoenix Noir
Naissance de Dark Phoenix (par John Byrne)

Si vous avez parcouru le reste du site, Rachel Summers et sa mère portent le nombre de Phoenix du Soulcatcher à quatre. Ce qui vous éclaire aussi sur le choix de mes logos: c'est un symbole sur lequel je n'arrête pas de tomber depuis plus d'une douzaine d'années, lorsque j'ai découvert le premier Phoenix dans un comics américain, les X-Men.
Pour ceux qui ignorent tout des comics de super-héros, le X n'a rien de pornographique, il se réfère plutôt, comme bien plus tard dans les "X-Files", à un élément inconnu. Un facteur génétique nouveau qui fait des héros de ce comics, des "mutants", autrement des humains au potentiel génétique modifié, ce qui se traduit le plus souvent par des pouvoirs surhumains, dans l'univers créé par la maison d'édition Marvel.

Les mutants étaient au départ un moyen pratique d'expliquer l'apparition de nouveaux surhommes pour remplacer les anecdotes croquignolettes et capillotractées du style "araignée radio-active piquant un étudiant", "quatuor exposé à des rayons cosmiques dans une fusée", "extraterrestre envoyé sur Terre par ses parents pour échapper à la destruction de son monde", et autres amulettes magiques, incursions d'E.T. etc, par une explication plus commode et uniforme: des mutations affectant la descendance de gens normaux exposés à de la radio-activité, à des produits chimiques ou simplement spontanées.

A noter que dans notre réalité, une mutation notable des gènes entraîne en général des malformations allant jusqu'à rendre les organismes non viables, bref rien d'aussi folichon. A noter aussi que d'un point de vue purement scientifique, suivant la théorie de l'évolution on serait tous des mutants. La définition de "mutant" dans le monde Marvel est donc sensiblement différente du sens usuel. Il suffit de se mettre d'accord.

D'abord cantonnés à la série titre des X-Men, les mutants sont devenus un élément clé du monde Marvel, faisant une bonne part de son originalité. Par la suite, sous l'influence entre autres du scénariste phare des X-Men de la seconde époque, Chris Claremont, le nombre croissant de mutants fut expliqué par l'émergence d'une nouvelle étape de l'évolution, "l'homo superior" étant le successeur de "l'homo sapiens".
Cette précision permit de lancer de nombreuses thématiques donnant de la profondeur aux habituels conflits manichéens des superhéros: le racisme devenant de plus en plus fort à l'égard des mutants, la peur envers cette "nouvelle espèce" susceptible de supplanter l'humanité, le fascisme sous-jacent de "mauvais mutants" désirant exterminer l'humanité pour que seule la race "supérieure" des mutants puisse régner sur le monde.
Idée combattue par les X-Men et quelques autres, dont l'objectif principal, outre la lutte contre leurs homologues mutants moins idéalistes, est de permettre une cohabitation pacifique des humains et des mutants.

De la même façon, les maux accablant les mutants furent souvent les traductions de ceux affectant les humains dans la réalité, témoin le fameux virus "Legacy", parabole du Sida. Virus que certains militants anti-mutants qualifient de punition divine pour les mutants...


Des flammes dans ses yeux verts,
des flammes dans ses cheveux rouges,
et le feu tout autour

Rachel par Alan Davis

Témoin aussi la jeune Rachel Phoenix (cf ci-contre, en "civil" mais en flammes), venue d'un futur où les mutants sont parqués dans des camps par les Sentinelles, des robots au départ chargés de "protéger l'humanité du fléau mutant", vite devenus les maîtres des Etats-Unis sous le prétexte que le meilleur moyen d'aider les humains était de les tenir sous leur contrôle. Dans ce futur, les mutants et les hybrides (à potentiel mutant mais sans pouvoir) sont interdits de reproduction, la plupart tenus en esclavage, et les mutants libres sont pourchassés et abattus à vue par leurs propres frères de race, esclaves des Sentinelles.

Rachel a été l'un de ces Chiens de Chasse, dressée pour retrouver les mutants par télépathie. Fille de Scott Summers (Cyclope) et Jean Grey (Marvel Girl, devenue Phoenix), deux X-Men membres de la première équipe, et un temps piliers de la seconde, elle a hérité des dons télépathiques de sa mère, bien que son pouvoir propre soit la translation temporelle.
Capturée adolescente par les Sentinelles lors de la prise du Q.G. des X-Men, elle finit par se libérer de son conditionnement, et aida les survivants des X-Men à mener une dernière offensive contre les Sentinelles. Kate Pryde, sachant que leur entreprise causerait leur mort quelle qu'en soit l'issue, l'envoya "en sécurité" dans le passé dès que son aide ne fut plus requise, en faisant appel au Phoenix qui dormait en Rachel.


Là ça devient compliqué. En effet, je n'ai pas encore signalé que ce fameux "Phoenix" n'est pas seulement le nom de code de Rachel et de Jean Grey. Ou plutôt, ça ne l'est plus, à cette époque.


L'apparition du Phoenix: Jean Grey


Le Phoenix a fait irruption dans la vie des X-Men de manière plus anecdotique (plus "comics") que Rachel, un peu avant que le dessinateur John Byrne ne remplace Dave Cockrum pour l'illustration de la série.
Jean Grey était alors connue sous le nom de Marvel Girl ("Strange Girl" dans la version "française", curieusement) et dotée de pouvoirs (télépathie et télékinésie) d'un niveau honorable mais assez limité. Capturée avec quelques anciens X-Men, retirés comme elle du "business" des super-héros, par Stephen Lang, le créateur des Sentinelles, elle avait été libérée par la nouvelle équipe, venue à leur rescousse sur le satellite servant de base à Lang. Mais au retour dans l'atmosphère, elle avait décidé de se sacrifier pour sauver ses coéquipiers, en pilotant la navette spatiale endommagée au milieu de l'orage solaire violent qui leur barrait la route vers le sol.
Evidemment, elle ne mourut pas. Des eaux de Jamaica Bay où la navette s'abîma, jaillit une Jean Grey transcendée, se baptisant elle-même Phoenix, "le feu et la vie incarnés". Ses nouveaux pouvoirs, semblant illimités, l'effrayaient autant que ses coéquipiers. Ils lui permirent toutefois de sauver l'univers de la destruction (eh... ce sont des super-héros, vous vous souvenez? C'est leur boulot), mais se révélèrent impuissants plus tard contre de vulgaires vilains sans commune mesure.

On arrive là à une des thématiques favorites des comics: "Le pouvoir corrompt". Donc, un vilain réussit à influencer Jean, libérant ses mauvais instincts en lui créant une double personnalité, mais aussi affaiblissant le contrôle qu'elle s'était imposée inconsciemment sur le pouvoir immense du Phoenix. Résultat, elle perdit toute humanité en devenant le Phoenix Noir, vouée à la destruction et au chaos. Je passerai sur les dificultés d'un scénariste à se représenter ce que signifie "un pouvoir sans limites"...
Quittant la Terre pour l'espace, cadre plus adapté à son envergure cosmique, le Phoenix Noir détruisit au passage une étoile pour nourrir sa puissance, ainsi qu'un vaisseau spatial Sh'iar qui essayait de l'attaquer en représailles. Revenant sur Terre sur l'impulsion de sa personnalité humaine, elle fut assaillie par ses ex-coéquipiers, qui grâce à leur sage maître, puissant télépathe, le Pr Xavier, (bleeh...) bridèrent le pouvoir du Phoenix pour la ramener à l'état de Jean Grey.

Mais... Ta-daa! Ce n'est pas fini. Car à ce moment intervient le directeur de publication, qui voit ces épisodes et se dit "Comment? Un personnage qui tue des milliards de créatures et retourne dans son équipe de héros comme si de rien n'était? Pas de ça dans mes comics!"
Donc, les X-Men se retrouvent capturés par l'empire Shi'ar (dont, au passage, l'impératrice Lilandra est la doulce mie du prof Xavier - l'univers est petit) qui réclame que Jean Grey soit mise à mort ou pour le moins, opérée pour que jamais le Phoenix ne puisse se réveiller. Les X-Men refusent, et se battent contre la Garde Impériale en "duel d'honneur".
A la fin du combat, qui voit la défaite de tous les X-Men, Scott est touché et cela déclenche le réveil du Phoenix. Réalisant que son existence est un danger pour l'univers car elle ne sait pas si elle pourra garder le contrôle, Jean Grey se suicide avant d'être devenue trop puissante.
Point d'orgue de la série. Minute de silence s'il vous plaît.

Et le plus beau, c'est que cette fois elle n'est pas revenue à la vie. Pendant au moins cinq ans...

Ce fut dans Facteur-X, la reformation de l'équipe des X-Men d'origine. Et les scénaristes inventèrent une astuce pour décharger Jean Grey de la responsabilité des crimes du Phoenix:
celui-ci était une entité cosmique indépendante, qui avait passé un "pacte" avec Jean dans la navette. En échange de son aide et de la survie des X-Men, elle avait adopté la forme de Jean Grey et s'était imprégnée de sa personnalité pour expérimenter la vie d'une humaine - plus ou moins.
Durant tout ce temps, le corps de Jean Grey reposait dans un cocon protecteur, guérissant des dommages causés par les radiations de l'orage solaire.

On a donc été affligés de raisonnements spécieux sur le fait que c'était la partie de conscience volée à Jean qui avait permis au Phoenix de surmonter sa folie meurtrière pour se sacrifier. Alors que si on y pense, le Phoenix étant à la base une entité désincarnée et dénuée de sentiments, elle n'est capable ni de haine, ni d'aucuns des travers mauvais révélés en Jean Grey et qui la conduisirent à devenir le Phoenix Noir...
Un partout, la balle au centre, je dirais...

Et c'est en découvrant plus de Jean Grey dans Facteur-X que Phoenix commença à vraiment me manquer...


L'héritière du Phoenix

Rachel

Heureusement, c'est là qu'arriva Rachel. Enfin elle était arrivée plus tôt, et à l'époque Claremont avait montré qu'elle venait d'un futur parallèle, où Jean Grey, après être devenue le Phoenix Noir, était revenue à la raison.
Aussi, peu après son arrivée dans le passé - le présent des X-Men -, hantée par la culpabilité de son passé de Chien de Chasse et le "syndrôme du survivant", Rachel avait revendiqué son "héritage" du Phoenix, ainsi que le nom.

Après le retour de Jean Grey, évidemment, cela ne collait plus très bien avec l'histoire du "mauvais" Phoenix, puisque si Rachel était la fille de Phoenix, elle n'était pas celle de Jean. Vous suivez toujours?
Qu'à cela ne tienne. On oublia avec empressement de mentionner le problème, et on nous expliqua doctement que le Phoenix, après son "suicide" sur la face bleue de la Lune, avait "trouvé" l'esprit de Rachel lors d'une des reconnaissances temporelles effectuées par elle dans le présent, pour préparer une intervention des X-Men du futur. Et qu'attiré par sa ressemblance avec l'esprit de Jean Grey, le Phoenix y avait vu une occasion de réparer le "mal" qu'il avait fait en offrant son aide à Rachel. Qui ignorait tout de cette fusion.


Là je commence à fatiguer sérieusement... La suite au prochain numéro -si je trouve le courage. C'est que ça commence à dater tout ça et je ne suis plus aussi passionnée que dans mon jeune temps. Ah c'est ça la vieillesse, qu'est-ce que vous voulez...

Ensuite, après que Captain Britain ait été emporté dans un flux temporel, Rachel finit par prendre sa place pour le libérer. Elle atterrit dans un futur lointain où elle fonda le clan Askani.

Aparté : l'une de ses disciples Askani apparut dans notre époque (cf Facteur-X N° 18) pour sauver Nathan / Christopher Summers (le fils de Scott Summers et Madelyne Pryor, le demi-frère de Rachel), alors infecté par le techno-virus. Elle le ramena avec elle dans le futur, où il allait grandir et devenir Cable et/ou Stryfe. Les histoires de famille du clan Summers - Grey - Pryor sont plus compliqués que celles des Atrides, avec tous ces voyages dans le temps, ces clones et ces futurs alternatifs...

Pour en revenir à Rachel, c'est dans ce futur que Jean Grey atterrit aussi (en France dans le RCM N° 46 "Les aventures de Cyclope et Phénix"), et qu'en essayant de sauver Nathan elle rencontra Rachel devenue vieille, alias Mother Askani, qui mourut d'épuisement après lui avoir transmis le pouvoir du Phoenix.

Et c'est reparti pour un tour.

De toute façon, comme l'a dit le scénariste de cet épisode, la Rachel qui a péri dans ce continuum n'est pas forcément la seule, et il en reste une perdue dans le temps...

Et les marchands continuent de vendre les héros... (cf ci-dessous)


Fiche récapitulative :


Un dernier mot : avant de former Excalibur, Rachel a dit que lorsque les héros mouraient, les exploiteurs volent leur légende et en font ce qu'il veulent, bon ou mauvais.

C'est ce qui arrive trop souvent aux comics, qui ont tendance à manquer de cohérence et à connaître des baisses de niveau dramatiques par périodes. Et hélas ça n'arrive pas qu'aux personnages imaginaires...


Quelques sites au sujet de ces Phoenix

Mis à jour en janvier 2002.


sites en anglais


sites en français

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