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Dilemme. Comment vous parler de Death sans paraître morbide?
Bien sûr, c'est la Mort. Pas la mort, mais bien la Mort avec un grand M, la personnification anthropomorphique du principe de, ben, la fin de la vie, quoi. Un des 7 Infinis, dans la cosmogonie de Neil Gaiman.
Comment commencer? D'abord présentons brièvement sa petite "famille", les 7 Infinis :
La première apparition de Death, en tout cas sous ces traits de punkette optimiste, eut lieu dans le 2e tome de Sandman, déjà écrit par Neil Gaiman, "Nocturnes", publié chez Vertigo (et en français chez les défuntes Editions Le Téméraire). Dream, après avoir enfin recouvré la liberté et ses pouvoirs après un emprisonnement de près de 70 ans, se sentait un peu vide de sens, au point que sa soeur est venue pour lui (et oui, vous pouvez en conclure à quel point Dream se sentait mal).
La Mort n'est pas juste, ni prévisible. Elle fait son oeuvre, en temps et en heure, et tout le monde la rencontre un jour. Mais peu l'apprécient. D'ailleurs, ça la mine un peu, de voir que peu de gens sont contents de la voir. Après tout, elle ne fait que son travail, et elle s'intéresse aux gens et à leur vie, elle les connaît tous personnellement.
De toute façon, sans mort il n'y aurait pas de vie.
La plus étrange peut-être de ses contradictions, c'est que ce comics essaie de vous réconcilier avec la mort (enfin, pour ceux qui sont brouillés avec, parce que moi, sans aller la rechercher, je n'en ai pas la phobie) tout en vous faisant apprécier la vie, ce qui en fait une lecture inappréciable.
Le deuxième tome se concentre sur Foxglove, la chanteuse vue en concert dans le premier opus, et sur son entourage. Une vie à la dérive, autour de laquelle s'organisent plusieurs autres. Evidemment, Death n'est pas loin. Mais pour qui est-elle venue?
Bizarrement situé dans un milieu show-biz pas très reluisant de la côte Ouest (Californie), ce tome fait écho au premier, qui était lui assez typiquement New-Yorkais.
Les auteurs
- Neil Gaiman, le scénariste, anglais (d'où son sens de l'humour et du bizarre, peut-être?), est auteur de romans ("Neverwhere"), co-auteur de "De bons présages" ("Good Omen") avec Terry Pratchett (une référence), et donc, scénariste de comics ("Le jour où j'ai échangé mon père contre des poissons rouges"). On ne dirait pas en lisant la plupart de ses oeuvres, mais il peut être très drôle, si si (lisez "De bons présages"). Cela dit en général, il écrit plutôt des trucs assez glauques, un peu mystiques...
- Au dessin, on trouve Christopher Bachalo, qui après Death s'exila vers d'autres rivages, comme les X-Men de Marvel.
- Les couvertures et certaines illustrations intérieures sont signées Dave McKean, dont ce n'est qu'une des collaborations avec Neil Gaiman : il a aussi dessiné "L'orchidée Noire" et réalisé les couvertures de Sandman, entre autres. Son travail mélange dessin, photocomposition et effets spéciaux pour un résultat souvent de toute beauté. - voir ci-contre.
Notre soeur définit la vie,
de même que Despair définit l'espoir,
ou Desire définit la haine,
ou que Destiny définit la liberté.
- Destruction
Quelques liens
Liens vérifiés en janvier 20003
En français :
- Heroes : interview de Neil Gaiman
- Heroes - Angoulême '98 : interview de Chris Bachalo
En anglais :
- Enter the World Of Death...
- Images of Sandman and Death
- Sandman - sketches, links...
- Sandman
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